Un réseau pour aider les jeunes à monter leur ONG

 

Etudiants et développement

Etudiants et développement

Article publié sur Génération en Action

Comment lancer son projet d’association de solidarité internationale ? Comment le financer ? Comment appréhender les besoins d’un pays lorsqu’on est étudiant et sans beaucoup d’expérience ? Créée en 1994, l’association « Étudiants et Développement » conseille les jeunes porteurs de projets et favorise l’esprit «réseau ».

« Nous rassemblons les associations étudiantes et plus généralement des associations de jeunes. Ce sont des micros-ONG qui disposent d’un budget de 10 à 15.000 euros. Il y a aujourd’hui entre 30.000 et 40.000 jeunes qui s’engagent chaque année dans le bénévolat international. Et leur nombre ne cesse d’augmenter. Mais le plus souvent, ils évaluent mal les besoins sur place. Nous sommes partis de ce constat là », explique François Moreau, 31 ans, délégué général.

Une espace de conseils et d’échanges

Étudiants et Développement a donc pour vocation d’être un centre de ressources et de conseils pour les jeunes désireux de s’investir dans le bénévolat humanitaire ou l’action associative. C’est aussi un espace de rencontre et de réflexion entre associations. « Nous les mettons en liaison. Nous leur permettons d’échanger les bonnes pratiques, de se mettre en réseau » poursuit François Moreau. « Nous mettons également en contact les porteurs de projets en France et les bénévoles d’associations qui œuvrent sur place : notre objectif est de co-construire les projets avec la population locale.»

Étudiants et Développement dispense tout au long de l’année universitaire des formations telles que « Comment trouver ses partenaires sur place ? », « Que signifie un partenariat interculturel ? ». Mais son outil phare est «  La commission d’appui aux projets ». Une idée simple et terriblement efficace. « La commission permet aux associations de présenter leurs projets devant des professionnels du développement et des spécialistes de la zone géographique spécifiée. Ce sont des professeurs, des médecins, des membres d’associations humanitaires. Ils donnent des conseils, posent des questions. Ils peuvent ainsi évaluer le projet associatif. Certains projets sont parfois à repenser », explique Estelle Rose, tout juste diplômée d’un Master 2 professionnel en Développement Social et volontaire au sein de l’association.

Des formations et des évaluations

Le réseau travaille aujourd’hui avec près de 1 300 associations. « J’ai pris contact un peu par hasard. Puis j’ai été invité à la rencontre nationale d’Étudiants et Développement qui a lieu chaque année. J’ai ainsi pu échanger avec d’autres jeunes.», explique Jean-Félix Fayolle, étudiant et fondateur de l’association nantaise Kouakilariv. Son projet associatif est de favoriser les échanges culturels, notamment par des projets d’éducation visuelle. Il a trouvé auprès du réseau une aide précieuse : « J’ai suivi un cycle de formations et surtout j’ai bénéficié de la commission d’appui aux projets d’Étudiants et Développement » précise Jean-Félix Fayolle.

Le réseau, qui bénéficie en grande majorité de fonds publics, souhaite à l’avenir diversifier ses financements et se développer au plan régional. En attendant, Étudiants et Développement prépare son université d’été 2011 qui se tiendra du 8 au 11 septembre à Batz-sur-Mer, en Loire-Atlantique. Une occasion pour les étudiants de retrouver le chemin de l’Université avant de faire leur rentrée universitaire, en Octobre.

Flore de Borde

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