Fabrice Heidet : mission solidarité

Portrait de salarié engagé pour la Fondation Orange

« Venez, je vais vous montrer un quartier sympa !». Regard franc et direct, Fabrice Heidet est un enfant de Montpellier, même s’il n’y a débarqué qu’à 11 ans et qu’il n’a pas l’accent. C’est là qu’il a vécu sa jeunesse : collège, lycée, licence de psychologie. Fabrice Heidet se fend d’un large sourire : « mais j’ai flâné, comme on dit ! Il y avait la plage, les fiestas et je jouais au tennis seize heures par semaine ! »

Contre toute attente, c’est dans l’armée qu’il choisit d’aller. Il se lance dans une préparation militaire supérieure et intègre un régiment de Spahis à Valence. « Je suis devenu chef de peloton UBL (véhicule blindé léger- 26 hommes). Je suis parti en Bosnie, en 94-95. C’était une mission militaire pure. J’ai passé 80% de mon temps à distribuer des colis ». Pourtant, au bout de 5 ans de bons et loyaux services, il se rend compte que ses perspectives d’évolution sont minces et décide de quitter l’armée. Retour au pays. « L’armée m’a appris à diriger les équipes, je crois que je suis entré dans l’âge adulte à ce moment là. »

Il entre chez France Télécom Mobile Service en 1998 via une agence d’interim. D’abord formateur, il devient chef d’équipe de « front », manager d’une équipe de « back », il passe chez SVA avant d’arriver au département vente et fidélisation. Toute une carrière en centre d’appels et un enthousiasme a susciter des vocations. « Les gens se font une mauvaise image des centres. Franchement, ce n’est pas la mine ! Pourtant, au début, j’avais un gros rythme, je prenais cent vingt appels de clients par jour. Le mobile c’était nouveau, innovant, la révolution. J’ai participé à une superbe aventure !» Parallèlement, il trouve encore le temps d’être président du Club de Tennis de Baillargues et accueille en leçons de tennis des jeunes de pays en guerre soutenus par l’association Mosaïque.

Un engagement associatif qu’il partage avec sa compagne « conseillère économie, sociale, familiale » au Secours Populaire. « Je donnais des coups de main ponctuels ». Naturellement, quand la Fondation Orange lance le projet Orange Solidarité Numérique, il propose de coacher des équipes du Secours Populaire. « Cela a été une vraie claque. Parce que les bénévoles du Secours Populaire étaient eux-mêmes des personnes en grande difficultés sociale et matérielle. Certains étaient au RSA tout en donnant du temps aux autres. Alors on s’est battu pour qu’ils bénéficient de la formation mais aussi d’un ordinateur à la sortie. Et qu’ils soient ensuite complètement autonomes ! »

D’avril à mai 2011, huit bénévoles d’Orange ont ainsi accompagné, dans leurs locaux, 1H30 par semaine, huit bénévoles du Secours Populaire. Objectif : les former à se servir des outils informatiques et internet. Une expérience forte qui a laissé des traces : « à la fin, quand on a remis les portables, on pleurait tous. Et entre salariés d’Orange, le fait d’avoir partagé un projet gratuit, tourné vers les autres, nous a énormément enrichi mutuellement».

Le second cycle de formation est aujourd’hui lancé et Fabrice Heidet pense déjà à l’avenir : un cybercafé solidaire. Apparemment, l’aventure ne fait que commencer…

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