Les Compagnons Bâtisseurs reconstruisent la solidarité à Tours

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Article publié sur le site de la Fondation Vinci pour la Cité

Les chantiers de réhabilitation de logements des Compagnons Bâtisseurs Centre, à Tours, sont conduits avec les familles en difficulté auxquels ils sont destinés. Et c’est un succès.

Lutter contre l’habitat insalubre et la précarité énergétique, favoriser le relogement et éviter les expulsions… telles sont les principales missions des Compagnons Bâtisseurs Centre. L’association s’appuie sur une démarche originale, depuis 1982 : le développement d’actions d’auto-réhabilitation dites « accompagnées ». Les chantiers sont ainsi réalisés par les bénéficiaires eux-mêmes, en milieu rural ou urbain et sont encadrés par des professionnels, salariés, volontaires en service civique ou bénévoles de l’association.
« L’habitat est notre support d’insertion sociale et le bâtiment, notre corps de métier », explique Christine Giraudon-Berthelot, directrice des Compagnons Bâtisseurs Centre depuis 2007.

Coup double pour les participants

Les Compagnons Bâtisseurs Centre soutiennent également leurs bénéficiaires socialement et professionnellement. Parallèlement, ils les incitent à restaurer la confiance avec leur bailleur, lorsqu’ils sont locataires, voire à envisager un relogement dans de meilleures conditions. En s’impliquant dans la rénovation de leur propre logement, les personnes aidées retrouvent aussi toute l’estime d’elles-mêmes. Et l’expérience se révèle bénéfique pour les deux parties : les jeunes volontaires, venus de toute la France ou d’autres pays d’Europe et parfois issus de quartiers situés en zone prioritaire, en retirent une formation des plus « enrichissantes ».

En 2011, la famille de la jeune Mekkia, 27 ans, a ainsi pu profiter des services de l’association: « Cela faisait 26 ans que ma mère vivait dans cette maison. Mon père est mort l’année dernière. Il y avait beaucoup à rénover. Les travaux étaient estimés à 2 600 euros et ma mère ne pouvait pas payer. Un volontaire nous a appris ses techniques… Aujourd’hui, je sais faire du plâtre, le poser, préparer un mur, le poncer, appliquer de l’enduit et manier correctement le pinceau. Les amis de mon frère, qui étaient au chômage, sont venus aussi, pour apprendre. Cela nous servira tellement plus tard ! » Grâce à cette action, les travaux n’auront coûté que 30 euros à la famille.

Professionnaliser l’association

En 2010, la Fondation VINCI a contribué au développement de l’association, en lui accordant un financement de 19 000 euros, dédiés à l’achat de matériel de chantier, d’un véhicule de service et d’un échafaudage. Didier Lecompte, agent technique responsable matériel chez GTM Centre (VINCI Construction) à Tours, connaît bien la structure : « Mon épouse est comptable à l’association. J’ai donc proposé de parrainer le projet. J’en ai parlé à Lionel Garnier, préventeur sécurité dans mon entreprise, et il a accepté de s’associer à mon parrainage. Depuis, je suis de près leur travail. J’ai pu les conseiller, par exemple, quand ils ont acheté leur matériel. » De son côté, Lionel Garnier a pris en main l’aspect sécurité sur les chantiers : respect du code du travail, réunions d’informations, prévention au quotidien… « J’ai partagé avec eux les connaissances acquises durant toute ma vie dans le groupe VINCI. Mais j’attends la retraite pour pouvoir m’impliquer davantage ! » Aujourd’hui, cette mise en commun d’expériences a changé le visage de l’association en véritable organisation de « professionnels ».

Flore de Borde

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