Le Jardin de la Voie Romaine : du maraîchage biologique pour lutter contre l’exclusion

 

jardin bio solidaire

Article publié sur le site de la Fondation Vinci pour la Cité

En 2010, une étonnante association voit le jour, fruit d’un partenariat entre VINCI et le réseau Cocagne : un jardin bio et solidaire, situé à Beaune-la-Rolande, en bordure de l’A19. Sa vocation : tester et valider de nouveaux outils de lutte contre l’exclusion.

C’est l’histoire d’une rencontre improbable. Celle du groupe VINCI et du Réseau Cocagne. « Nous avions un terrain délaissé en bordure de l’A19. Nous voulions le valoriser. En discutant avec notre Fondation VINCI pour la Cité, nous avons décidé de créer un espace biologique mais aussi solidaire», explique Marc Bouron, directeur adjoint de Cofiroute (filiale autoroutière du groupe VINCI) et aujourd’hui président de l’association.

Lutter contre l’exclusion

Son équipe se rapproche alors du Réseau Cocagne qui compte une centaine de sites maraîchers bios organisés sous forme de chantiers d’insertion. Une étude de faisabilité est financée par VINCI fin 2009. Dans cette zone rurale, mal desservie par les transports et où la population est souvent éloignée de l’emploi, les besoins sont importants. Cofiroute embauche Julie Mandresilahatra, une professionnelle des activités humanitaires recommandée par le Réseau, pour lancer le projet. Le Jardin de la Voie Romaine, qui bénéficie d’une aide de 28 500€ de la Fondation pour acquérir une partie de son matériel agricole, voit ainsi le jour en octobre 2010.

L’association emploie aujourd’hui huit salariés en insertion et trois permanents. « Les bénéficiaires sèment et cultivent, ils récolteront et livreront ensuite eux-mêmes les légumes aux consommateurs sous forme de paniers hebdomadaires», explique Julie Mandresilahatra, aujourd’hui directrice de l’association. Ils sont employés en contrats aidés de six mois, renouvelables jusqu’à deux ans, et bénéficient d’un accompagnement social et d’une formation professionnelle. Sylvianne Foudriat, 50 ans, a ainsi retrouvé confiance en elle : « Au départ, j’étais aide-soignante non diplômée. J’ai perdu mon travail et je ne l’ai jamais retrouvé parce qu’aujourd’hui, il faut un diplôme pour être aide-soignante. C’est mon référent social qui m’a fait connaître le projet. Aujourd’hui, je fais une formation bureautique et informatique en alternance pour travailler ensuite comme assistante ».

Un levier vers l’emploi

Début 2011, la structure prend tout juste son rythme de croisière. « Nous sommes là pour qu’elle devienne autonome. Je découvre un milieu que je ne connaissais pas, c’est une grande chance. Certaines personnes méritent vraiment d’être aidées », poursuit Marc Bouron. De son côté Julie Mandresilahatra souligne la richesse de la collaboration avec son parrain : « Ce qui est fondamental, c’est l’aspect humain du mécénat de compétences. Dans le domaine du droit du travail que je connais mal, par exemple, je peux le contacter régulièrement et lui poser mes questions. Parallèlement, Cofiroute envisage de proposer des stages dans les métiers de l’aire de services jouxtant le jardin, la possibilité d’y vendre une partie de la récolte et du travail en sous-traitance pour l’entretien des espaces verts du réseau. C’est un vrai levier vers l’emploi ». D’ici la fin 2011, l’association vise cinq permanents et quinze salariés en insertion.

En attendant, sur les bords de l’A19, l’heure est à la première récolte.

Flore de Borde

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