Corinne Dubois : vous avez dit banale ?

Portrait de salarié engagé pour la Fondation Orange

«  Cela va être dur de faire le portrait de quelqu’un qui a une petite vie rangée en province. » Cheveux gris, courts, grands yeux bleus et la quarantaine discrète, Corinne Dubois esquisse un léger sourire derrière son café. « Je suis quelqu’un de banal, vous savez ! » prévient-elle.

De ses origines brestoises, de son enfance, de sa jeunesse, on ne saura rien : « A-t-on vraiment besoin de remonter si loin ? » La biographie débute à l’Agro de Toulouse avec une spécialité en informatique. On s’attend à une carrière qui file droit après la sortie de l’école. Le visage de Corinne Dubois s’illumine. Raté ! « Après, je suis partie un an et demi au Niger. Mon mari faisait son service en coopération là-bas. » Elle trouve un job dans un centre de recherche et y développe des projets informatiques appliqués pour des chercheurs. « C’était une expérience extraordinaire mais il y avait une telle différence de niveau de vie entre les expatriés et la population, une telle pauvreté…”

Après, c’est le retour en France, les années de construction. Corinne Dubois travaille à Paris dans une SSII. Elle élude les explications techniques, pour ne pas ennuyer, se montre plus prolixe sur les grandes transitions de sa vie : « Quand j’ai attendu mon fils, j’ai voulu qu’il grandisse à la campagne. J’ai fait l’Agro, j’aime la nature. Avec mon mari, nous avons décidé de nous rapprocher de Brest. C’est comme cela que je suis venue à Rennes puis que je suis entrée chez Orange.»
Dix ans plus tard, elle « s’occupe d’une équipe qui fait des conceptions d’offres de téléphonie par internet à destination des entreprises. Un métier de management avec une petite composante technique », explique-t-elle, toujours concise. Et puis voilà un an qu’elle s’investit dans «Orange solidarité numérique». Un projet qui vise à réduire la fracture numérique auprès des exclus. “Nous travaillons avec le Secours Populaire et la Croix Rouge. Nous formons certains de leurs bénévoles, souvent retraités qui manquent de pratique informatique et surtout leurs bénéficiaires : des migrants, des étrangers, des gens de la rue, des personnes en difficulté…” Un engagement d’1H30 par semaine, le soir, après le travail, dans les locaux d’Orange à Rennes. “Quand j’ai découvert ce projet sur l’intranet du groupe, je le trouvais tellement exceptionnel que je pensais qu’il y aurait beaucoup de personnes intéressées pour s’y investir. J’ai été étonnée de me rendre compte, qu’en fait, il manquait des bénévoles. »
Alors, son souhait, c’est que ce portrait serve à motiver ses collègues. Elle voudrait leur dire combien ce « petit » investissement est riche humainement : “parcequ’il ne s’agit pas de formation classique, mais d’accompagnement de personnes”. Elle souhaiterait leur montrer à quel point il ouvre aux autres, nourrit le métier et les relations au sein même de l’entreprise. “ On découvre un monde différent, on voit ses propres collègues autrement, on se sent utile”.
Elle aimerait surtout prouver qu’il est tellement simple et facile de donner, un peu. Si tout le monde pouvait en dire autant !

Les dates :
1970 naissance à Brest
1994-1995 part en Afrique au Niger
1996-2000 travaille à Paris en SSII
Depuis 2001 en poste à Rennes.

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