aSSaJir milite pour la sécurité au volant

Assajir

Sensibilisation au lycée

aSSaJir lutte contre la violence routière et en particulier celle liée à l’alcool, à la drogue et à l’inconscience, auprès des jeunes âgés de 16 a 24 ans. aSSaJir a été créée en 2005, un an après que Stephane, Stanislas et Julien aient perdu la vie dans un accident de voiture.

L’association aSSaJir porte en elle le douloureux souvenir de trois jeunes garçons morts au volant en sortant d’une fête. Son nom même est un  acronyme qui s’écrit avec un « J » et deux « S » majuscules, soit les initiales des prénoms des jeunes disparus : Stéphane, Stanislas et Julien. « L’association a été créée par les copains des trois jeunes qui ont trouvé la mort en voiture, afin que ce drame ne se reproduise pas. Le conducteur avait bu et la veille il avait fumé du cannabis. Cela a été fatal. Trois des quatre occupants de la voiture sont morts. Le survivant est très atteint psychologiquement », explique Gilbert Bill, chef de projet dans l’association.

Les 16-24 ans sont les plus touchés

Depuis 2005, aSSaJir intervient dans la région PACA auprès des 16-24 ans, population la plus touchée par la mortalité sur la route. « La tranche 16-24 ans représente 13% de la population et 25% de la mortalité sur les routes. Nous intervenons en classe de première et dans les centres de formation professionnelle. Nous abordons le problème de l’alcool et celui du cannabis. Nous mettons aussi les jeunes en garde contre les dangers de la conduite sans permis », poursuit Gilbert Bill.
Les interventions ont lieu en demi-groupes pour favoriser l’échange et le dialogue. ASSaJir dispose d’outils pédagogiques : diaporamas, statistiques, tests, lunettes d’alcool. Elle forme par ailleurs chaque année une cinquantaine d’ambassadeurs de sécurité routière, des volontaires recrutés au lycée qui informent qu’on peut faire la fête et s’amuser sans s’exposer à un risque mortel. Elle reçoit aussi de nombreux jeunes dans le cadre du service civique. Anthony Golé,19 ans, est devenu ambassadeur après une journée de sensibilisation dans son lycée : « Le risque, je le vois tous les jours. Informer et faire prendre conscience aux jeunes de mon âge du danger est pour moi un combat. Je participe depuis un an aux interventions de l’association et quand je sors le soir, j’en parle à mes amis ou aux jeunes que je croise.»

Sensibiliser les parents

L’association compte aujourd’hui soixante-dix bénévoles, dont une quinzaine de jeunes. «  Nous avons vocation à  sensibiliser, à faire passer le message par tous les moyens possibles», précise Aude Vincent, 27 ans, présidente d’aSSaJir et formatrice autoécole. Reconnue par l’éducation nationale et par la préfecture de police, la structure va devenir en 2011 organisme de formation et développer la prévention en milieu professionnel. « 63% des accidents du travail sont en effet des accidents de la circulation. On se positionne maintenant aussi sur le créneau des professionnels et donc sur celui des parents», poursuit Gilbert Bill.
« Il faut que tout le monde s’y mette, pas seulement une association par ci ou par là, pas seulement dans la région PACA, c’est un enjeu national », termine Aude Vincent.
aSSaJir se dit d’ailleurs prête à former des bénévoles et des associations relais dans toute la France.

Flore de Borde

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